2471 - R : il y a des dans le bord du golfe Saint-Laurent là toutes les terres sont toutes après se manger le gars avait cent pieds de terre pis là il lui reste plus rien que trente pieds l'autre soixante-dix pieds est parti par la mer ¹pis si l'eau monte as-tu pensé comment c'est qu'il y a de monde là qui vont perdre leur propriété↑ [sous-corpus 4, segment 5, page 61, ligne 9] -

2472 - R : avant ça on passait là on sortait du golfe de au ras Terre-Neuve là↑ le détroit de Béring on sortait de là pis tu rencontrais des gros icebergs de glace de la grosseur de l'église euh Sainte- Marguerite pis Saint-Jean-Bosco toutes ensemble pis on rencontrait ça aujourd'hui ils en rencontrent plus [sous-corpus 4, segment 5, page 62, ligne 1] -

2473 - R : ben là comme c'est là la façon qu'ils raclent le fond de la mer le fond de l'océan avec leurs nets as-tu vu ça les pêcheurs comment qu'ils s'en viennent ¹ils s'en viennent avec cent cinquante pieds de large pis ils raclent TOUT ils raclent le fond de la mer pis ils ramassent tout fait que ²la reproduction ils en ont plus ³des des crevettes ça s'en retourne la morue elle s'en retourne [sous-corpus 4, segment 5, page 63, ligne 2] -

2474 - H : vingt-quatre ans ¹qu'il étai:t: à Olymel/ il y avait vingt-huit vingt-sept piastres de l'heure mais les gars prenaient des breaks c'était pas dix minutes là c'était une heure à ce salaire-là là ils pensaient pas qu'ils détruisaient là c'est la compagnie là qui: qui perd c'était le fun les gars ils s'en allaient ils pensaient que c'était pou:r durer éternellement mais aujourd'hui ils sont vis-à-vis de rien ils ont plus rien mais ils ont peut-être poussé ça tranquillement à les euh à ce que c'est qu'ils vivent ²aujourd'hui [sous-corpus 4, segment 5, page 66, ligne 5] -

2475 - R : ¹il y a plus rien je crois ben hein↑ [sous-corpus 4, segment 6, page 67, ligne 7] -

2476 - A : ah non quand je travaillais là-dessus euh quand euh il y avait un bris de machine là je pense c'est autour de cent cinquante degrés de chaleur qu'il y avait dans ces machines dans ces choses-là là là quand que le bris il y avait on appelait ça un {;[vo]} nous-autres là on arrêtait la machine on rouvrait les portes ¹pis quand ça quand ça quand c'était plus chaud euh plus refroidi un peu là pas trop parce que faut pis là on rentrait là t'sais tu travaillais deux trois minutes tu ressortais pis là tu rentrais ²ah: [sous-corpus 4, segment 6, page 70, ligne 1] -

2477 - A : ah moi quand moi j'avais un gars qui voulait plus travailler là j'appelais Roger ou bedon j'appelais monsieur Roy à la fonderie les gars ren- le lendemain matin les gars travaillaient ¹moi j'étais chanceux j'appelais Roger ou l'autre là monsieur Roy pis les gars travaillaient [sous-corpus 4, segment 6, page 70, ligne 17] -

2478 - A : oui oui pis euh là il y avait pas il y avait pas comme je te dis j'ai rentré là en quarante- deux j'avais vingt-c- vingt-cinq cennes de l'heure fait que les les les employés les hommes avaient un peu plus cher parce qu'ils ils runnaient les machines nous-autres on était à l'autre bout mais deux ans après à SEIZE ans je faisais la job d'un homme pis j'avais le salaire d'un homme là j'avais- ¹j'a- j'a- je sais pas j'avais euh peut-être soixante-quinze cennes de l'heure dans ce temps-là là [sous-corpus 4, segment 6, page 72, ligne 2] -

2479 - H : mais nous-autres on travaillait aux maisons privées c'était pas plus rose hein↑ ¹on était sept jours par semaine [sous-corpus 4, segment 6, page 72, ligne 4] -

2480 - M : en tout cas ça j'étais contente ça fait que quand madame euh Lemire elle m'a demandé elle a dit •là madame Madore° elle dit •vous pourriez rentrer° euh ah j'ai dit •mon doux seigneur madame Lemire° j'ai dit •ça fait un une semaine que je travaille° pis j'ai dit •je vous en veux pas° j'ai dit •j'espère que vous allez me regarder mais qu'on se rencontre° pis j'ai dit •monsieur Lemire il m'avait dit qu'il m'augmen- il m'augmenterait° ¹pis j'ai dit •il ne l'a pas fait pis moi ben j'ai pas tenu ma parole non plus° [sous-corpus 4, segment 6, page 75, ligne 6] -