231 - R : c'est une drôle de mentalité arrange ça comme tu voudras comme là à la télévision t'sais je regarde les gens de Magog là qui se lab- qui se lamentent pour avoir une piastre à la Textile c'est à la veille de fermer une grosse madame qui vient à la télévision elle pèse à peu près comme cent soixante-dix elle est large de même le le reporter lui demande il dit •vous madame/° il dit •vous êtes en grève↑° •ah° elle dit •oui je suis en grève° •ben° il dit euh •pourquoi vous êtes en grève↑° •ben° elle dit •je gagne pas assez cher° là il dit •madame vous gagnez combien de l'heure/° elle dit •je gagne rien que dix-neuf piastres et demie de l'heure° [sous-corpus 4, segment 3, page 30, ligne 5] -

232 - H : ²ils gagnent ça dans un heure ³heille [sous-corpus 4, segment 3, page 30, ligne 19] -

233 - R : dix-neuf piastres et demie de l'heure moi pis elle était large de même [sous-corpus 4, segment 3, page 31, ligne 1] -

234 - R : c'est ça que mon père se demandait c'est ça que je disais tout à l'heure ça va aller OÙ ça↑ cette affaire-là/ pis là on est rendus là nous-autres pis on dit à nos ¹enfants •ça va aller OÙ ça↑ ces affaires-là↑° [sous-corpus 4, segment 3, page 33, ligne 5] -

235 - R : ¹elle a pas elle a l'air d'être ben plus jeune que de son âge qu'elle a donné tout à l'heure là [sous-corpus 4, segment 4, page 42, ligne 18] -

236 - R : les syndicats\ comme les gars là euh ben ça faut croire à la télévision Bouchard Lucien Bouchard hein/ qui était à la télévision là/ euh il dit •vingt-huit piastres de l'heure° il dit •le meilleur salaire qui se paye dans cette ligne-là là/° il dit •c'est seize piastres de l'heure° pis il dit •c'est aux États-Unis pis vous-autres vous en avez vingt-huit pis vous en demandez encore vous trouvez pas que vous exagérez↑° c'est Lucien Bouchard qui leur a dit ça [sous-corpus 4, segment 5, page 64, ligne 1] -

237 - H : vingt-quatre ans ¹qu'il étai:t: à Olymel/ il y avait vingt-huit vingt-sept piastres de l'heure mais les gars prenaient des breaks c'était pas dix minutes là c'était une heure à ce salaire-là là ils pensaient pas qu'ils détruisaient là c'est la compagnie là qui: qui perd c'était le fun les gars ils s'en allaient ils pensaient que c'était pou:r durer éternellement mais aujourd'hui ils sont vis-à-vis de rien ils ont plus rien mais ils ont peut-être poussé ça tranquillement à les euh à ce que c'est qu'ils vivent ²aujourd'hui [sous-corpus 4, segment 5, page 66, ligne 5] -

238 - A : oui oui pis euh là il y avait pas il y avait pas comme je te dis j'ai rentré là en quarante- deux j'avais vingt-c- vingt-cinq cennes de l'heure fait que les les les employés les hommes avaient un peu plus cher parce qu'ils ils runnaient les machines nous-autres on était à l'autre bout mais deux ans après à SEIZE ans je faisais la job d'un homme pis j'avais le salaire d'un homme là j'avais- ¹j'a- j'a- je sais pas j'avais euh peut-être soixante-quinze cennes de l'heure dans ce temps-là là [sous-corpus 4, segment 6, page 72, ligne 2] -

239 - H : parce que je sais que t'as un cours à une heure là [sous-corpus 4, segment 9, page 107, ligne 19] -

240 - R : ah ça c'est une affaire qui était toute avec les syndicats je viens de vous le conter pis c'est pour ça qu'aujourd'hui là j'ai toujours une petite dent là-dessus qu'on demande quelque chose de juste de raisonnable mais qu'on exagère pas c'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure la petite madame là qui vous fait rentrer en grève là demandez-lui donc si elle va avoir son salaire mais que vous perdiez le vôtre vous-autres [sous-corpus 4, segment 9, page 108, ligne 7] -