161 - R : aujourd'hui ¹qu'est-ce qui m'énerve Albert là c'est que t'as pris des BELLES terres comme son père pis tous les gars qu'il y avait là ils ont tout défriché des terres de faites quasiment à la grandeur t'as soixante soixante-dix acres en beau foin ça c'est tout vide les maisons sont toutes après tomber à terre ²il y a plus rien rien rien avant ça ce monde-là vivait du bois qu'il y avait sur ³sur dans le ⁴nord dans le nord de l'Ontario l'Ontario les a coupés elle a dit •le bois on le garde pour nous-autres la province de Québec on veut pas que vous ayez° euh [sous-corpus 4, segment 4, page 47, ligne 15] -

162 - R : aujourd'hui là ces belles terres-là sont toutes après repousser en branches [sous-corpus 4, segment 4, page 48, ligne 7] -

163 - R : il y a AUCUNE façon pour ces gens-là de vivre dans ce coin-là ¹c'est le bois qui les faisait vivre pis s'ils avaient eu quelque chose par exemple élever le bœuf comme ils font dans l'Ouest élever ça pis avoir un abattoir tout proche ils auraient PU vivre mais aujourd'hui mon gars ça fait pitié dans ces coins-là là remarque ²que rentrer dans le Témiscamingue c'est la même maudite affaire hein↑ [sous-corpus 4, segment 4, page 48, ligne 12] -

164 - A : ben: ¹faire de l'argent mais aujourd'hui l'église ²elle est [sous-corpus 4, segment 4, page 52, ligne 12] -

165 - R : les enfants quand ils vont reprendre ça l'administration qu'on a nous-autres aujourd'hui ils vont faire quoi↑ ils vont être endettés par-dessus la tête↑ [sous-corpus 4, segment 4, page 54, ligne 4] -

166 - R : avant ça on passait là on sortait du golfe de au ras Terre-Neuve là↑ le détroit de Béring on sortait de là pis tu rencontrais des gros icebergs de glace de la grosseur de l'église euh Sainte- Marguerite pis Saint-Jean-Bosco toutes ensemble pis on rencontrait ça aujourd'hui ils en rencontrent plus [sous-corpus 4, segment 5, page 62, ligne 1] -

167 - R : j'ai pas j'ai pas j'ai pas tué non non nous-autres on était c'était un brise-glace alors nous- autres on passait là-dedans pis les gars débarquaient pis ils allaient flatter les aujourd'hui c'est pas ça à Terre-Neuve mon gars ils les tuent PAF PAF ça c'est assez de valeur les blanchons ¹qu'ils appellent/ [sous-corpus 4, segment 5, page 62, ligne 5] -

168 - R : mais là là je sais pas qu'est-ce que ça va faire aujourd'hui ils sont supposés de voter encore ¹une fois [sous-corpus 4, segment 5, page 64, ligne 10] -

169 - R : alors tu tombes aujourd'hui sur l'assurance-chômage quand t'es t'as un train de vie qui est basé sur euh cinquante mille ¹piastres par année [sous-corpus 4, segment 5, page 64, ligne 15] -

170 - H : vingt-quatre ans ¹qu'il étai:t: à Olymel/ il y avait vingt-huit vingt-sept piastres de l'heure mais les gars prenaient des breaks c'était pas dix minutes là c'était une heure à ce salaire-là là ils pensaient pas qu'ils détruisaient là c'est la compagnie là qui: qui perd c'était le fun les gars ils s'en allaient ils pensaient que c'était pou:r durer éternellement mais aujourd'hui ils sont vis-à-vis de rien ils ont plus rien mais ils ont peut-être poussé ça tranquillement à les euh à ce que c'est qu'ils vivent ²aujourd'hui [sous-corpus 4, segment 5, page 66, ligne 5] -