La Presse
1884 v. - 1959-10-10 ap

Vérifier le type d'organisme et le mode de gestion.

Le 10 octobre 1959, le quotidien emménage dans un immeuble qualifié de moderne, remarquablement fonctionnel, pourvu d'un équipement presque entièrement neuf et soigneusement aménagé. Il abandonne temporairement le vieil immeuble qui sera rénové et abritera les services de l'administration, la bibliothèque, les archives, la rédaction des arts et spectacles et quelques millions de photographies. C'est dans le nouvel immeuble qu'on retrouve l'immense salle de rédaction, les chambres noires, les bureaux des chefs de services de rédaction et les départements auxiliaires.\r\nDans ce nouvel immeuble, relié à l'ancien par des passerelles qui enjambent la ruelle des Fortifications, le 2e étage est presque entièrement réservé à la composition typographique.\r\nÀ compter du 13 octobre 1959, par étapes, La Presse sera typographiquement rénovée pour adopter la page de 9 colonnes et le caractère de 8 points. Le format sera élargi d'un quart de pouce.\r\nLe journal accordera dorénavant une grande importance aux services de la production, en particulier à la rédaction.

75 pupitres de noyer construits sur commande.

Des casiers de caractères se dressent à perte de vue dans la salle de composition typographique.

L'imprimerie possède une quarantaine de linotypes et d'impressionnantes rangées de marbre où s'effectue la mise en page, répétée 64, 80, 96 ou 110 fois selon l'épaisseur du journal.

La Presse emmagasine des rouleaux de papier-journal dans l'entrepôt souterrain.

Des trieuses et des lieuses automatiques remplacent les mains de l'homme: ces appareils plient, dénombrent, ficellent et adressent des millieus d'exemplaires, convoyés ensuite vers les camions.

Le Maître imprimeur parle d'une machine gigantesque qui commande le respect, d'une colossale équation d'acier, de fer, de câbles, de cylindres, entièrement assujettie à la volonté des ingénieurs: les rotatives, dont le fonctionnement est conditionné par une série de dispositifs électroniques qui peuvent assurer un débit horaire de 100,000 exemplaires de 100 pages multicolores. Dans le couloir latéral, les tableaux lumineux, bariolés de cadrans, de boutons, de lampes: prodige de la technique, selon l'article, qui règne sur les 27 unités de ces rotatives, mises en place sous la direction de techniciens américains qui, en plusieurs mois, ont initié leurs collègues montréalais.

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Histoire de l'imprimerie au Québec. Portraits d'ateliers 1938-1967
(Détails)

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