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Amérique centrale.
Solidarités. Vol. 6, No. 4. Mars, 1982. 2 p.
Sujets :
Critique et analyse de l'interventionnisme étasunien en Amérique centrale et du mode de développement économique de cette région du globe.
Pays :
Plusieurs pays latino-américains
Religieux étrangers ou politiciens étrangers :
Del Monte
Ronald Reagan président des États-Unis
Ronald Reagan président des États-Unis
Mots clés :
Dénonciation impérialisme et néocolonialisme
Économie, développement et sous-développement
Commentaires/Citations :
- Page(s) 1 et 8 «Pour le nouveau président américain le lieu d'affrontement entre l'Est et l'Ouest ce n'est plus le Vietnam, c'est désormais cette bande de terre reliant le sud du Mexique et le sous-continent d'Amérique du Sud. C'est l'Amérique centrale, avec ses 21 millions d'habitants répartis en 7 petits pays: Guatemala, Honduras, El Salvador, Nicaragua, Costa Rica, Panama et Bélize. Une telle façon de tout voir en termes de menaces "communiste" passe sous silence les causes qui suscitent la révolte des peuples de la plupart des pays du Tiers Monde: l'injustice et les inégalités. [...]. Pour ces peuples centro-américains la domination étrangère, commencée avec l'arrivée des conquistadores à la fin du XVe siècle, se poursuit à travers les siècles et s'exprime aujourd'hui en une économie reposant sur l'exploitation d'une main d'œuvre à bon marché composée de paysans indiens et métis. [...]. Au XIX siècle, toujours pour l'extérieur, on entreprit la culture du café. À la fin de ce même siècle, des hommes d'affaires américains décidèrent d'installer d'énormes plantations de bananes. Ce fut le début de la présence de la United Fruit Company. Les descendants de cette dernière, la Standard Fruit ("la belle banane Dole") et la United Brands ("la célèbre Chiquita") contrôlent présentement, avec Del Monte ("la mère Nature"), 60% de la production de la banane et 90% des exportations. [...] Bien entendu, l'envahissement de ces cultures "pour les autres" s'est fait au prix de l'appropriation de terres immenses, de l'expropriation de terre immenses, de l'expropriation de nombreux petits paysans, et de l'établissement de règles du jeu qui maintiennent les indiens et les métis dans des conditions de vie et de travail inacceptables. [...]. Cette élite terrienne continue de prospérer économiquement et de renforcer son pouvoir grâce aux ententes conclues avec une armée corrompue et malveillante. Elle rejette avec violence toute tentative de redressement de ces situations injustes et qualifie de " subversif communiste " quiconque est vaguement soupçonné de promouvoir des réformes. On comprend que la venue de Reagan et son appui ouvert, encourage ces pouvoirs à défendre "la civilisation chrétienne et occidentale". Ils sont ainsi plus forts pour contrecarrer toute possibilité de reformes pouvant aboutir à un meilleur partage des richesses.»
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