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Brésil, notre campagne inquiète les grands propriétaires terriens . Solidarités. Vol. 10.No.5. Mai, 1986. 1 p.

Sujets :
Extraits de la lettre de la direction nationale de la Commission pastorale de la terre du Brésil annonçant le lamentable assassinat du Père Josimo Moraes Tavares.
Pression faite, par des propriétaires terriens, sur Développements et paix, pour faire arrêter l'aide et la solidarité avec les paysans sans terre du Brésil.
Répression contre le mouvement de paysans sans terre et l'Église engagée dans leurs projets
Pays :
Brésil
Religieux étrangers ou politiciens étrangers :
Josimo Moraes Tavares - curé de la paroisse de Saint-Sébastien- Goias, assassiné le 10 mai 1986
Mots clés :
Coopération Nord-Sud / Solidarité
Violence (exclusion / intimidation / répression / torture)
Commentaires/Citations :
- Page(s) 4 [...] ces paysans sans terre, gens expulsés, travailleurs ruraux sans travail et autres, s'organisent. Le « mouvement des paysans sans terre» répond à leurs aspirations. À l'automne nous entreprenions une campagne d'appui au paysannat brésilien dépossédé, ce qui a suscité de vives réactions. La campagne entreprise par Développement et paix en appui aux millions de travailleurs ruraux sans terre du Brésil, en solidarité avec la Commission pastorale de la terre et avec le Mouvement des travailleurs agricoles sans terre, ne fait pas qu'encourager ces paysans exploités, expulsés de leur terre, dans leur lutte pour une réforme agraire juste et pour leur droit à des conditions minimales de vie. Cette campagne commence aussi à inquiéter les grandes propriétaires, qui n'aiment guère voir l'opinion internationale critiquer leurs assassinats. On sait, par exemple, qu'un grand propriétaire, représentant l'organisation nationale de ces propriétaires au Congrès de l'Organisation internationale du travail à Montréal en avril dernier, a reçu d'un «ami» brésilien montréalais tout notre matériel de campagne qu'il a rapporté au Brésil afin d'y «denoncer» cette solidarité aux paysans brésiliens et d'entreprendre, si possible, avec l'aide de députés de droit, une action contre l'appui de Développement et paix et d'autres organisations de coopération internationale aux projets des paysans sans terre et des travailleurs ruraux. On sait aussi qu'un industriel de Nord-est du Brésil, propriétaire de grandes terres (acquises pour la plupart illégalement) et accusé au Brésil d'expulsion de plus de 300 familles de paysans, de menaces et d'assassinats, vient d'envoyer à Développement et paix tout un dossier d'une pseudo-enquête judiciaire qui prétend révéler que l'Église couvre et oriente l'action de «sandinistes», au Brésil, (après une déclaration du président Reagan en ce sens, on taxe maintenant de «sandiniste» [...] tous ceux qui travaillent pour et avec les gens...). Et une lettre qui accompagne le dossier demande à Développement et paix d'en tenir compte dans l'étude de ses projets. Et la répression continue : l'assassinat du Père Josimo [sous-titre] Seulement en 1985, plus de 280 dirigeants ruraux (chefs de syndicats ruraux, dirigeants de communautés de base, travailleurs) ont été assassinés. Et cela se continue en 1986. Le cas le plus récent est l'assassinat du Père Josimo Moraes Tavares, sur venu le 10 mai dernier.
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