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Critique de la politique de droits humains du gouvernement du Salvador et de la complicité des États-Unis.

El Salvador

États-Unis

Colonel Reynaldo Lopez Nuila - Directeur général de la police au Salvador

Ronald Reagan président des États-Unis

Dénonciation impérialisme et néocolonialisme

Droits humains

Violence (exclusion / intimidation / répression / torture)

- Page(s) 8 « [...] le gouvernement du Salvador décidait de former sa propre commission des droits de l'homme. Le colonel Reynaldo Lopez Nuila, directeur général de la police, et quelques amis du major d'Aubuisson, formellement accusé d'avoir trempé dans l'assassinat de Mgr Oscar Romero, se retrouvent au sein de cette nouvelle commission. Ceux qui, hier, étaient impliqué dans les massacres de paysans et d'indiens se voient aujourd'hui promus au poste de défenseurs des droits et libertés ! Si une telle farce n'a rien de très rassurant pour le peuple salvadorien, elle est toutefois extrêmement réconfortante pour Monsieur Reagan et Cie: ils viennent d'obtenir ce genre de preuve qui leur permet d'affirmer qu'effectivement des «progrès» tangibles sont accomplis dans le domaine des droits de l'homme. C'est tout ce dont ils avaient besoin pour tenter d'apaiser les craintes de ceux qui, par le biais du Congrès, s'efforcent d'obtenir l'interruption de toute assistance militaire en Amérique centrale. Ils pourront donc, en toute quiétude, faire débloquer de nouveaux fonds pour l'aide économique et militaire au Salvador. Ils continueront à alimenter la vague de répression, d'emprisonnements et d'assassinats sous la couverture d'une commission fantoche des droits de l'homme.»