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Jésus, démystificateur de la violence de l'ordre établi.
Solidarités. Vol. 5,No.4. Mars, 1981. 1 p.
Sujets :
Critique à la sacralisation de la violence étatique à partir de la théologie
Pays :
Plusieurs pays latino-américains
Mots clés :
Conscientisation et débats internes
Commentaires/Citations :
- Page(s) 10 «La violence a besoin d'être sacralisée, afin d'être disculpée, légitimée, couverte par un absolu. Peu importe que cet absolu s'appelle Loi, ou Religion, ou Nation, ou Civilisation, ou Démocratie, ou Socialisme, etc. il faut toujours une couverture sacrée à la violence. Les Croisades et l'Inquisition en furent les manifestations les plus scandaleuses, mais c'est d'une manière quasi permanente et générale que l'État fut le bras séculier de l'Église, et l'Église le bras sacré de l'État...et de ses violences au long des siècles! Aujourd'hui encore, bien de régime dictatoriaux utilisent la religion pour justifier, en la sacralisant, leur violence. Les exemples foisonnent: il n'est que de penser aux dirigeants actuels de l'Argentine, du Chili, des Philippines, de l'Afrique du Sud, du Salvador et du Guatemala. Tout en se réclament du Christ, [...] La Démocratie ou la Civilisation chrétienne d'une part, le Socialisme d'autre part, sont les divinités au nom desquelles immole des millions d'innocents dans les guerres du Tiers Monde. [...] Le Christ, n'a que faire de cette "paix sans justice". Au nom de la Vie et de l'amour, il ne peut supporter que l'homme soit écrasé par les systèmes. Les évangiles nous résument bien le fond du débat tragique qui oppose Jésus aux autorités juives de son temps. Jésus, en dépouillant de sa façade hypocrite l'ordre établi des institutions politiques et religieuses de son temps, ébranle ce "système" bâti sur le mensonge et sur la violence. [...]»
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