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L'importance de la solidarité avec le Nicaragua pour l'Amérique centrale.

Portrait de la révolution sandiniste au Nicaragua et les implications de l'Église catholique dans le processus de reconstruction nationale après la guerre insurrectionnelle.

Nicaragua

Le Conseil épiscopal latino-américain CELAM

Anastasio Somoza Debayle

Centrale sandiniste des travailleurs (CST)

D. Kaimovitz

Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN)

J.R. Thome

Conscientisation et débats internes

Coopération Nord-Sud / Solidarité

Guerre (guerre / guérilla / mouvements révolutionnaires)

- Page(s) 1 et 2 « L'Église du Nicaragua vit un moment historique d'une extrême importance. La victoire du front sandiniste annonce un changement profond des structures socio-économiques, politiques et culturelles en ce pays d'Amérique centrale. L'Église devra trouver sa place dans cette nouvelle société. De plus, compte tenu de la conjoncture économico-sociale de l'Amérique centrale et même de toute l'Amérique latine, le yeux des pauvres sont tournés vers le Nicaragua. [...] En ce moment crucial, l'Église officielle s'est rangée du côté des pauvres et de tous ceux qui voulaient secouer le joug. Dans leur lettre du 2 juin 1979, les évêques reconnaissent au peuple nicaraguayen le droit à l'insurrection révolutionnaire. Après la victoire du peuple, l'Église a apporté son appui entier à la nouvelle société, et sa collaboration efficace à la reconstruction et au développement du pays. Chrétiens, prêtres et religieux, communautés et catéchistes se sont engagés dans la formation de coopératives et de syndicats ruraux, dans la réforme agraire, la réactivation économique. De nombreux prêtre et chrétiens engagés font partie du gouvernement. La participation de l'Église s'est manifestée particulièrement lors de la croisade d'alphabétisation. Il y a bien sûr, de la part de nombreux prêtres et de membres de la hiérarchie, des réserves contre le nouveau gouvernement et quant au modèle de la société en construction: peur du marxisme, perte de prestige, influence du CELAM et des groupes capitalistes expliquent ces réserves. Mais dans l'ensemble, l'Église ne nie pas son appui, et continue à participer activement au développement du pays.»

- Page(s) 2 « Le Nicaragua attend du Canada solidarité et appui. Et cette solidarité peut se manifester de nombreuses manières. Au niveau gouvernemental, il est urgent que le Canada contribue à la réactivation de l'économie nicaraguayenne et au développement de ce pays. Les liens commerciaux et l'aide bilatérale doivent être augmentés. Pour les organisations privés et les Églises, il doivent être particulièrement attentifs aux appels de solidarité que leur sont adressés. une solidarité qui doit s'insérer dans une action d'ensemble pour toute l'Amérique centrale. Elle doit être en même temps une appui au processus révolutionnaire des autres pays qui luttent pour leur libération., et particulièrement un appui à l'Église et aux mouvements engagés dans ce processus. Car tout appui à ces pays (surtout le Salvador et le Guatemala) sera un appui au Nicaragua, de même qu'un appui au Nicaragua sera une aide aux peuples de ce pays.»

- Page(s) 1 « Le 19 juillet, le peuple du Nicaragua, sous la direction du Front Sandiniste de Libération Nationale (F.S.L.N.). parvenait à vaincre militairement la dictature somoziste. Ce triomphe mettait fin à une lutte armée de longues années, [...]. Ainsi était renversée une des plus anciennes et des plus sanguinaires dictatures d'Amérique latine. [...] La population est consciente d'avoir pris le pays en mains et entend bien demeurer partie prenante de la révolution en cours.[...]. Dans le but de mettre à profit cette extraordinaire mobilisation populaire, les dirigeants du nouveau Nicaragua ont d'ailleurs su mettre en place des mécanismes démocratiques de participation. [...].»