Histoire politique de la Guinée : autopsie d’un retard économique et social
Université de Sherbrooke
Du : 2010-02-02 12:00:00 , Au : 2010-02-02 13:00:00.

Conférence organisée par la Chaire Lucienne-Cnockaert en collaboration avec le CATIFSQ

La Guinée est un étrange paradoxe. Un peuple attachant et travailleur, un sol bien arrosé et un sous-sol regorgeant d’immenses richesses minières. La Guinée aurait pu connaître un développement rapide. Il est l’un des premiers pays africains à recouvrer son indépendance nationale. Promise à un bel avenir au regard de ses potentialités agricoles, minières et industrielles, la Guinée souffre d’un retard inconcevable. Cinquante ans après son indépendance, elle fait partie des derniers pays dans le classement en indice développement économique. En bravant le Général De Gaulle par un vote massif au référendum du 28 septembre 1958, Sékou Touré devient du coup premier président de la Guinée. Il inflige aux Guinéens une dictature sanglante pendant vingt-six ans. Aussitôt après sa mort en 1984, l’armée s’empare du pouvoir. Elle gouverne pendant vingt quatre ans dans la violence, la corruption et la gabegie financière. Depuis 2008 la Guinée est secouée par des violences d’une rare ampleur.

En revisitant l’histoire politique de la Guinée pour expliquer son retard incompréhensible par rapport à ses potentialités économiques, ma conférence s’organise de la manière suivante : Une présentation rapide du territoire de la Guinée dans la période précoloniale; les luttes politiques dans la période coloniale, l’accession à l’indépendance nationale et leur incidence sur l’avenir de la Guinée, la période postcoloniale de 1958 à 1984 : vie politique et projets de société dans un pouvoir hégémonique, la période postrévolutionnaire de 1984 à 2009 : des institutions démocratiques dans un pays sans État ni Nation. Quel est l’avenir de la Guinée ?

Pr Alpha Ousmane BARRY, PhD

Maître de conférences à l’Université de Franche-Comté (Besançon)

Fondateur du Réseau Discours d’Afrique au Laseldi