«Gravures et théâtres», S.R.Q., vol. 16, no 17, p. 258 261., 1903-12-12

On a parfois jugé sévèrement l'attitude qu'avait jadis la mère canadienne en ce qui concerne l'éducation des enfants, considérée comme trop austère. Aujourd'hui, «[...] on est en train de modifier tout cela; on nous change nos moeurs canadiennes; la transformation se fait vite; et quelqu'un qui certainement se frotte joyeusement les mains, c'est le diable lui-même [...]». L'auteur s'en prend aux journalistes qui publicisent les mauvais spectacles, aux marchands qui exposent dans leurs vitrines les «gravures immodestes» de ces spectacles, enfin aux spectateurs qui encouragent ces viles productions. «Mais, dit-on, ce n'est pas notre faute si les troupes théâtrales nous donnent de ces pièces sujettes à caution... Oui, c'est votre faute! Vous n'avez qu'à ne pas les encourager, ces acteurs, par votre argent [...]». L'auteur conseille finalement : «Journalistes, marchands, maris et jeunes gens, prenez sur tous ces sujets conseil de la bonne mère canadienne. Ce sera la sauvegarde de notre société pour le présent et pour l'avenir.»