Après avoir fondé la revue "La Relève" avec Claude Hurtubise en 1934, il crée les Éditions de l'Arbre avec le même partenaire à l'automne 1940.\r\nLes Éditions de l'Arbre ont évolution similaire aux Éditions Bernard Valiquette, son principal compétiteur.\r\nDans la même lignée que la revue "La Relève", les Éditions de l'Arbre sont surtout centrées sur le renouveau catholique de l'entre-deux-guerres. Effectivement, les fondateurs de la maison se sont surtout inspirés de la pensée de Jacques Maritain et d'Emmanuel Mounier. D'ailleurs, c'est "Le Crépuscule de la civilisation" de Jacques Maritain qui est le premier volume paru aux Éditions de l'Arbre en janvier 1941. On en écoulera 50 000 exemplaires en cinq ans. Dans la même collection, "Problèmes actuels", neuf autres titres seront publiés entre 1941 et 1945.\r\nÀ l'opposé des éditeurs montréalais qui lui étaient contemporains, la maison d'édition de Charbonneau accorde peu de place aux réimpressions françaises dans son catalogues et préfère publier un auteurs français dans une édition originale. Ce fut d'ailleurs le cas pour "Lettres aux Anglais" de Georges Bernanos, publié en 1942 (et réédité l'année suivante) après être paru en feuilleton dans la revue "La Nouvelles Relève". À cause de la volonté des éditeurs de publier des oeuvres inédites de grands auteurs français, la maison d'édition doit concurrencer avec les grandes maisons d'édition non seulement montréalaises, mais aussi avec celles de New York, du Mexique et du Brésil. Ce faisant, les Éditions de l'Arbre s'inscrivent dans un espace international.