Fondée par Anne-Marie Gleason, "La Revue moderne" est amenée, durant la guerre, à s'intéresser davantage à la production des livres et à offrir des ouvrages à différents types de lecteurs.\r\nAu moment où il devient propriétaire de l'entreprise, Cadieux donne une nouvelle direction à la branche éditoriale de la revue et relance la collection "Petit Format" qui était consacrée depuis 1944 à la réédition de romans policiers et sentimentaux. Sous sa gouverne, la collection gagne rapidement en popularité et 400 numéros y paraissent entre 1947 et 1958.. Elle est composée à 60% de romans sentimentaux et à 40% de romans policiers ou de classiques de la littérature populaire. Dans la catégorie des romans policiers, on retrouve non seulement les classiques de Maurice Leblanc et de Gaston Leroux, mais aussi de nombreux romans noirs américains d'eric Stanley Gardner, Peter Cheyney, Carter Dickson, Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Parmi ces parutions, quelques unes, dont celle de Chandler, étaient des traductions originales commandées par Cadieux lui-même. Lorsqu'il ne commandait pas de traduction, il rééditait des titres auparavant publiés en France. Ces volumes constituaient 40% de la collection.\r\nLors de ses meilleurs temps, la maison publie plus d'un numéro par semaine, comme ce fut le cas de 1951 à 1953.\r\nComme Léo Cadieux ne possédait pas l'équipement nécessaire à l'impression de sa collection, il nécessitait les services du frère Siméon de l'Imprimerie Saint-Joseph. À ce moment, le texte à imprimer était composé sur la linotype de "La Revue moderne" puis imprimé par le frère Siméon sur une presse à rotogravure appartenant à Cadieux.\r\nAu milieu des années 1950, toutefois, la production commence à diminuer pour tomber à seulement 8 titres en 1958. C'est d'ailleurs cette année-là que la collection "Petit Format" disparaitra pour de bon, "La Revue moderne" éprouvant alors quelques difficultés financières. La même années, l'immeuble de l'entreprise et les presses sont vendues à Fides.\r\nEn 1960, Cadieux vend le totre de la revue à Maclean Hunter qui en fera plus tard la revue "Châtelaine".