En 1901, l'imprimerie vient se fixer dans l'ancien soubassement de l'église paroissiale de l'Immaculée-Conception sur la rue Bordeaux et s'y trouve encore en janvier 1950. Le local a une superficie de 12,000 pieds carrés, ce qui lui suffit cependant à peine.\r\nL'imprimerie appartient d'abord au scolasticat de l'Immaculée-Conception. Avec la création de la nouvelle maison d'écrivains, il importe de grouper ensemble éditeurs et imprimeurs afin de simplifier le travail: en 1942, l'imprimerie devient la propriété de la Maison Bellarmin, pour qui elle imprime toutes ses publications. Contrairement à plusieurs autres établissements typographiques, l'Imprimerie du Messager n'accepte pas de travaux de l'extérieur, ce qui laisse aux imprimeurs de la ville les travaux auxquels ils ont droit. L'imprimerie peine d'ailleurs à imprimer toutes les publications de la Maison Bellarmin.\r\nDepuis 1946 environ, de nombreux agrandissements, améliorations et transformations ont été apportés pour produire plus soigneusement et rapidement. Une annexe est construite en 1949.\r\nEn 1950, le Maître imprimeur dit que l'atelier est particulièrement bien éclairé: 3 puits de lumière de 12" x 22" et 3 autres de 10" x 15" permettent durant le jour d'utiliser à plein la lumière solaire. Il y a aussi un éclairage artificiel composé de lampes incandescentes et fluorescentes. Un système de chauffage central assure une température régulière en tout temps. Des gicleurs automatiques préservent des dangers de conflagration par le feu. Les planchers sont en béton aux presses et en bois à la reliure.\r\nLa salle des compositeurs à cases se trouve au-dessous des bureaux. L'espace est restreint, mais une disposition rationnelle permet de l'utiliser au maximum. Le Maître imprimeur note un éclairage fluorescent de 50 à 70 chandelles sur chaque champ de travail. Un palan différentiel sur rail sert à transporter les formes lourdes, les 2 planchers, celui des presses et celui de la composition manuelle, étant séparés par une différence de niveau de 5 pieds.\r\nLa chambre des presses est complètement séparée des autres départements et, selon le Maître imprimeur, sera bientôt climatisée.\r\nLa reliure, séparée des presses par une simple cloison vitrée, est organisée de façon à faire circuler progressivement le travail, sans retour à l'arrière. On y fait aussi un peu de reliure de bibliothèque. L'expédition des revues se prépare dans la reliure.\r\nLe magasin se trouve dans un local avec la salle de réception et d'expédition. Un palan d'une capacité de 3 tonnes permet de manipuler facilement les piles de papier et les objets lourds. L'encombrement du papier à certaines périodes de l'année pose un problème très sérieux: à tous les 2 mois, il faut libérer une surface de 3,000 à 3,500 pieds carrés pour y loger le papier nécessaire à l'impression.\r\nLes bureaux de l'administration occupent la partie d'une annexe construite l'an passé en avant des ateliers. Un éclairage fluorescent abondant assure une bonne visibilité. La tranquilité et un bon agencement des meubles et des articles de bureau permettent de travailler avec entière satisfaction et confort. Un système de téléphone automatique facilite la communication directe avec l'extérieur comme avec chacun des secteurs de l'atelier.\r\nLe correcteur et le dessinateur possèdent chacun leur bureau. Les directeurs de revues possèdent le leur pour faire la révision des épreuves avant la mise sous presse.\r\nUn système de comptabilité, avec prix de revient établi d'après le système de l'U.T.A. et ré-adapté aux besoins particuliers de l'atelier, assure une connaissance constante de la situation financière.\r\nLe Maître imprimeur décrit l'esprit de famille qui règne dans l'imprimerie. Son personnel laïc appartient aux Syndicats catholiques et nationaux, avec lesquels la direction est dans les meilleurs rapports. Plus du tiers des employés sont en poste depuis quinze ans. \r\nSelon le Maître imprimeur, l'atelier, par sa valeur technique, se classe parmi les meilleurs non seulement de Montréal, mais aussi de la province de Québec.