Au Canada, il y a huit imprimeurs effectuant le même travail que Yvon Boulanger Ltée: deux à Ottawa, une à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, une à Québec, une à Toronto, une à Winnipeg, une à Vancouver et l'entreprise de Boulanger à Montréal. Les deux seules entreprises à dépasser Yvon Boulanger Ltée dans le classement sont celles opérant à Ottawa qui travaillent pour la Banque du Canada.\r\nLes dirigeants de l'entreprise visitent souvent leurs confrères aux États-Unis et vice versa.
SB, 09/02/02, premier encodage de fond (en cours); FM, 09/02/06, correction du nom; MCD, 09/03/20, ajouts et corrections; SB, 09/09/09, ajouts et corrections
À la fin de la guerre, Yvon Boulanger choisit de s'orienter vers un domaine connexe à celui de la finance plutôt que de retourner dans le commerce des obligations. \r\nAprès avoir constaté qu'il n'y avait aucune imprimerie d'obligations et de documents monétaires à Montréal, il décide de fonder la sienne qui serait entièrement vouée à ce domaine. L'entreprise est alors située dans un petit local à l'intérieur de l'atelier de Boulanger inc. À ce moment, Yvon Boulanger "empruntais" les employés de Boulanger inc. pour remplir ses commandes. Au cours de la première année, il n'y en eut que quatre. La première émission faite par la maison était d'une valeur de 30 000$ et a été commandée par la Commission scolaire de Lachine.\r\nAu moment de sa création le propriétaire de l'entreprise avoue qu'il ne connaissait absolument rien à l'imprimerie. C'est surtout grâce à ses contacts sur la rue Saint-Jacques, ses capitaux et ses excellentes connaissances du monde de la finance qu'il a su démarrer sa compagnie.
Yvon Boulanger obtient sa charte au nom de Yvon Boulanger Ltée et déménage à cette adresse. Il redéménage en 1955 à la suite de l'arrivée de son fils Gaston dans l'entreprise.
La compagnie est propriétaire de l'édifice dans lequel sont situés les bureaux. On mentionne que les locaux sont spécialement agencés à la spécialité dont s'occupe l'entreprise.\r\nEn 1965, 20 ans après sa fondation, elle est la troisième plus importante imprimerie d'obligations et de certificats d'actions au Canada. Elle n'imprime que des documents monétaires (obligations, actions, timbres-sceaux et chèques). Elle fabrique également des livres de contrôle pour coupons payés et contrôle, dans certaines villes ou commissions scolaires, la marche de leur dette obligatoire.\r\nLa principale clientèle de l'entreprise ets composée des ministères des finances provinciaux (Obligations d'Épargne du Québec), d'offices autonomes (autoroute, Hydro-Québec, Régie des Alcools, Corp. Montréal Métropolitain, etc.), de villes, de commissions scolaires, de banques, de sociétés de fiducie, de courtiers, d'hôpitaux, d'institutions religieuses (catholiques ou autres) et d'avocats spécialisés.\r\nL'immeuble où est située l'entreprise est très sécuritaire. Elle est munie d'une double enceinte protégée par des sonneries d'alarme, de vitre à l'épreuve des balles et de serrures ne pouvant être ouvertes que grâce à un code d'accès. En entrant dans l'édifice, il fait signer un registre et porter sur soi un bouton insigne.\r\nLes commandes actuelles de l'entreprise se chiffrent à près de 400 et totalisent une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars.\r\nL'atelier est réputé pour sa propreté exceptionnelle et son équipement moderne. Il peut émettre deux ou trois émissions par jour, chaque émission peut comprendre entre 100 et plusieurs milliers de titres.\r\nLa compagnie assume entièrement les erreurs pouvant se produire au cours de la production et ce, gratuitement pour tous ses clients. D'ailleurs, depuis 1945, aucun des clients de la compagnie ne l'a quitté pour une autre imprimerie.
Les premiers bureaux de l'entreprise sont situés dans un local à l'intérieur de l'atelier de Boulanger inc. dont ses cousins sont propriétaires. Par la suite, l'entreprise déménagera quelques fois.\r\nYvon Boulanger travaille avec son fils Gaston qui, en juin 1965, est le vice-président et le responsable de la production de la compagnie et avec son gendre Richard Goulet, qui en est le secrétaire-trésorier et responsable du bureau.
Après la fin de ses études, il rejoint son père Yvon au sein de l'entreprise. On ne mentionne pas dans l'article du Maître Imprimeur à quel moment il devient le vice-président de la compagnie.\r\nYvon Boulanger mentionne qu'il fait complètement confiance à son fils pour gérer seul le champ d'action de l'entreprise qui lui est assigné.
La compagnie possède un pantographe qui permet au signataire d'une émission de signer vingt obligations à la fois pour une possibilité de 10 000 signatures par heure. L'acquisition de cette machine particulière était impossible, bien qu'elle soit utilisée ailleurs au Canada ou aux États-Unis. Yvon Boulanger Ltée a donc inventé sa propre machine, ce qui lui prit trois ans au total.
En 1965, la laboratoire de recherche de l'entreprise travaillait à mettre au point une machine électronique qui faciliterait encore davantage la tâche des signataires d'émissions.
La compagnie a modifié ses presses. Ainsi, s'il y a une erreur dans la série des dates des titres émis, la presse s'arrêt automatiquement. Pour chaque presse achetée, l'entreprise ajoute une machine à contrôler le nombre de feuilles.