Ces débuts encouragent les autorités et, en 1916, un local plus vaste est bâti à l'arrière du Scolasticat et pourvu d'un outillage mécanisé: c'est la naissance de l'imprimerie. Cette construction, entourée plus tard d'agrandissements successifs tous les 8, 9 ou 10 ans, existe toujours et, en 1955, a une superficie de 25,000 pieds carrés. Elle constitue, en 1966, la salle des presses typographiques. \r\nLa main-d'oeuvre improvisée acquiert de jour en jour plus d'habileté et il devient possible dès avril 1917 d'entreprendre l'impression des Annales de Saint-Joseph.\r\nEt puis ce fut la croissance normale, régulière, accompagnant celle de l'Oratoire. Nouvelles pièces de machinerie, additions au personnel religieux puis laïc et construction, en 1924, de la Maison Saint-Joseph et de la résidence des religieux. \r\nDébut des années 1940, l'Imprimerie Saint-Joseph devient vite l'atelier préféré des éditeurs de volumes qui foisonnent et s'en donnent à coeur joie pour combler le vide provoqué par l'absence d'importations françaises pendant la guerre. Celle-ci terminée, l'atelier s'oriente de plus en plus vers l'impression de périodiques pour combler le vide causé par la reprise des importations.\r\nEntretemps, Paul-Aimé Martin fonde ce qui est devenu la puissante organisation des Éditions Fides. La majorité de ses imprimés sortant de l'Imprimerie Saint-Joseph, celle-ci en reçoit une prospérité accrue.\r\nPendant ce temps, tout en maintenant l'excellence de ses services typographiques et même en les développant, la direction de l'imprimerie jongle avec le procédé héliogravure, créant même les ateliers Hélio d'Art. Toutefois, les circonstances ne permettent pas de mener le projet à bonne fin et le procédé offset gagne la faveur générale, comme partout ailleurs, au point que l'équipement offset représente, en 1966, la proportion la plus importante des investissements de l'imprimerie.\r\nEn 1955, l'imprimerie imprime divers travaux de ville pour environ 10% de sa production totale (un tiers de ces 10% concerne des entreprises séculières), 30% de cette production sont consacrés aux périodiques et 60% aux volumes d'éditions.
L'atelier fonctionne depuis août 1915 dans de modestes locaux du Scolasticat Saint-Joseph, mais c'est en 1916 que l'imprimerie s'installe dans son propre édifice.\r\nPour retrouver la pensée initiale, il faut cependant remonter avant 1912 alors que le frère Émery, à la vue des développements rapides de l'Oratoire Saint-Joseph, s'intéresse à doter l'oeuvre d'un périodique qui tiendrait les pèlerins au courant de la vie du sanctuaire. La revue paraît en janvier 1912, imprimée aux ateliers des éditions Beauchemin.\r\nAu cours des trois années suivantes, le frère Émery mûrit son plan. Son désir est de doter un jour l'Oratoire d'un atelier pour l'impression de la revue. Mais le projet est d'envergure et le frère ne dispose pour tout espace que de deux pièces exiguës et d'un outillage d'occasion. Comme l'argent manque pour engager de la main-d'oeuvre experte, il résout d'en former une par la pratique. Il confie ce matériel à trois religieux. Un ami de la congrégation, imprimeur de métier, les initie à cette technique. De cet embryon d'imprimerie sortent des feuillets de prières, des prospectus et enfin, après un an de dur labeur, un livre de plus de 300 pages, entièrement composé et distribué à la main, la première édition canadienne des Règles de la Congrégation de Sainte-Croix.
Il est dit qu'Armand De Bloy a passé presque toute sa vie active à l'Imprimerie Saint-Joseph et qu'il fut l'un des premiers collaborateurs du frère Denis.
Le Maître imprimeur de 1955 le surnomme le "Jack of all trades" sur qui retombent toutes les corvées. \r\nL'article de 1966 dit que si l'on comptait les heures supplémentaires de Gaudias St-Onge, on arriverait peut-être à plus de 50 ans de service.
Le Maître imprimeur de décembre 1955 dit qu'il est le protagoniste de l'ordre et de l'organisation scientifique du travail.\r\nL'article de 1966 dit qu'Armand Bachand a donné 25 ans d'ordre, de méthode, de précision et de recherche du plus que parfait à l'imprimerie Saint-Joseph.
Cette présentation du Maître imprimeur: "Henri Daigle, 23 ans sans un faux pli... ou presque..." suggère peut-être qu'Henri Daigle est en charge des plieuses, mais cela reste à confirmer.
Depuis 1912, le frère Émery a pour désir de doter l'Oratoire Saint-Joseph d'un atelier, qui deviendra l'Imprimerie Saint-Joseph, pour l'impression d'une revue reliée au sanctuaire, imprimée alors aux Éditions Beauchemin. L'oeuvre débute en août 1915, après qu'il ait décidé de former une équipe de religieux aptes à accomplir ce travail.
Le Maître imprimeur dit que Maurice Béland aligne des chiffres et fait la cour aux clients qui retardent leurs paiements.\r\nL'article de 1955 indique qu'il débute à l'imprimerie en 1945 et celui de 1966, vers 1944: vérifier.
L'entreprise possède une batterie de machines à composer comprenant 3 intertypes et un département de monotype qui, selon le Maître imprimeur, compte parmi les mieux équipés de la province et peut-être du pays.
L'imprimerie possède 7 presses de tous formats pouvant imprimer les plus petites cartes de visite jusqu'aux volumes et revues qu'on imprime par forme de 32 pages, 64 pages et même quelques fois 128 pages à la fois en un seul coup de presse: pendant une journée normale de travail, plus de 50 moteurs entrent en fonction.